Une analyse des premiers pas de la coopération internationale portant sur les transferts de fonds des travailleurs migrants (TFM) au moyen des outils de l'économie politique internationale. En quelques années, les TFM sont devenus l'une des premières sources de devises pour le pays en développement. La question est de savoir si cette coopération constitue une avancée vers un régime international...
Etude de cas d'une association qui a créé en vingt ans plus d'une vingtaine de projets toujours actifs dans différentes régions du Maroc.
Enquête de terrain sur les migrants sénégalais. C'est la situation économique défavorable qui demeure la principale motivation de la migration de cette population souvent jeune et majoritairement sans qualification. Les transferts monétaires de ces migrants permettent à leur famille d'avoir un niveau de vie relativement correct et contribuent aussi au maintien de la paix sociale. La migration offre aussi des opportunités de développement économique pour le Sénégal.
La trentaine d'Etats africains, dont la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, ont ainsi donné leur aval à la politique européenne de migration pour endiguer, réduire voire stopper les flux migratoires en direction de l'Europe qui en fait les gardiens de l'Europe en échange d'une aide au développement. De ce fait, de nombreux migrants, internationaux comme saisonniers sont refoulés non pas forcément vers leur lieu d'origine mais de facto vers leur lieu de provenance qui est, dans l'espace qui nous concerne ici, la Mauritanie, pays sahélien qui fait dorénavant partie de la nouvelle ceinture des pays de transit.
Contributions à des journées d'étude de 2006 sur l'anthropologie du voyage et des migrations internationales. Propose des études de cas sur la dimension économique des flux migratoires et des voyages et, sur leur prise en compte dans les politiques publiques de développement.
Fondé sur des recherches de terrain précises dans le Bassin méditerranéen, en Afrique occidentale, dans la région irano-afghane du Khorassan et en Asie du Sud-Est, cet ouvrage s'intéresse aux pratiques du voyage lui-même. Il se distingue à la fois de l'approche classique de l'immigration dans son double rapport aux sociétés dites de "départ" et d'" accueil", et de la thématique de la "diaspora". L'expérience du voyage ne se confond pas avec celle de la migration car elle recouvre d'autres formes de déplacements, mais elle ne peut plus s'en dissocier, ne serait-ce que pour des raisons administratives du fait des politiques restrictives de délivrance des visas.; Le voyage est une pratique de développement, et un objet de l'économie ou de l'anthropologie du développement. Il doit maintenant devenir un sujet à part entière de l'aide au développement.
Située dans le Sud-Est tunisien, Tataouine est née en 1882 d'un petit centre de colonisation établi autour d'un camp militaire français. En 1956, on n'y comptait que 2 599 habitants, dont 130 Européens et 350 juifs tunisiens. Son équipement était très sommaire, et l'indépendance de la Tunisie n'a pas modifié les structures socio-économiques héritées de la période coloniale. Cette situation a poussé les Tataouinis à émigrer, au début vers Tunis, puis vers la France.; Or, ce sont ces mêmes émigrés qui ont choisi de réinvestir la plus grande partie de leur épargne dans l'immobilier, l'industrie et le commerce dans leur ville d'origine. Sur la base d'une série d'enquêtes directes effectuées à Tataouine en 2000, l'auteur analyse la structure et l'importance de ces activités industrielles réalisées par les émigrés tataouinis, le nombre d'emplois offerts à la population locale et l'importance du capital investi.
Expérience en Seine-Saint-Denis : la mairie de Saint-Denis et l'association malienne Guidimakna djikké combinent les synergies entre actions de développement et politiques d'intégration ; les priorités de l'association pour la région de Kayes au Mali sont l'eau potable, la santé, l'agriculture et l'éducation.
L'article évoque une forme de camp orginale, le site agricole qui fut initié par le HCR, le site doit permettre aux réfugiés grâce à la pratique de l'agriculture d'atteindre leur auto-suffisance et de s'insérer dans la société d'accueil. L'auteur s'interroge sur la réalité de l'insertion des réfugiés sur des terres déjà appropriées.
En janvier, l'Institut Panos de Paris lançait un programme global intitulé "Migration, développement et intégration pluriculturels" (Mideip) ayant pour objectif de promouvoir les valeurs ajoutées culturelles, sociales et économiques introduites par les personnes issues de l'immigration dans le développement des sociétés du Sud et du Nord. Articulé autour de projets de recherche et de recherches-actions ainsi qu'autour d'activités de diffusion ciblée, l'ouvrage D'un voyage à l'autre est le point de départ de cette initiative. Les relations entre migration et développement y sont observées sous l'angle des pratiques initiées par les acteurs issus de l'immigration africaine ou asiatique résidant en Europe, pratiques en faveur du développement de leur société d'origine mais aussi d'accueil.
Etat des lieux des différentes aides à la réinsertion, pratiquées surtout en Allemagne, Pays-Bas, Suisse et France; les Etats-Unis, le Canada et les pays scandinaves n'envisagent pas cette solution comme satisfaisante, et prennent davantage en compte le choix individuel du migrant.
Cette monographie est consacrée au service traiteur créé en 1996 par deux femmes d'origine uruguyenne dans un quartier en difficulté. Les activités commerciales sont destinées à financer des projets locaux de développement. La réflexion a porté sur les motivations, les ressources mobilisées, l'impact du projet sur le territoire et les porteurs de projet ainsi que sur l'aspect innovant de l'initiative et les facteurs de transférabilité.
A partir de l'hypothèse selon laquelle l'examen des fondements des réglementations en matière d'immigration en France, de leurs conséquences et de leurs silences est plus efficace pour comprendre et faire évoluer le droit de l'immigration qu'une présentation détaillée de l'ordonnance de 1945, l'auteur étudie tour à tour la maîtrise des flux migratoires et son lien avec l'intégration, l'immigration en lien avec la souveraineté et le droit interne en France, la logique du soupçon, l'immigration et l'aide au développement, les accords de réadmission, le travail clandestin et la question des libertés publiques.